Séraphine est douée pour le bonheur : amoureuse de son discret et affectueux mari Georges, maman comblée d'une petite Luz, un travail suffisamment épanouissant sans être trop prenant. Pourtant, Séraphine a construit sa vie sur un mensonge par omission qui l'oblige à se contorsionner, dans son emploi du temps comme dans sa tête.
Que fait-elle chaque mercredi, alors que ses collègues la croient en congés et sa famille au bureau ? D'où vient cette zone d'ombre qui la fragmente et la fait évoluer sur une ligne de crête au point d'échafauder, dans les interstices que lui laisse sa vie hyper active de mère, épouse et amie, des plans de fuite en tous genres (le Brésil ? La légion étrangère ?). Aurait-elle pu faire autrement que se mettre dans une telle situation, alors qu'un changement menace maintenant de ruiner son existence ?
Tout cela est bien mystérieux car Séraphine l'est tout autant : insaisissable, étonnante, déconcertante. Sur le fil, en permanence. Et c'est sur ce fil tendu de bout en bout qu'elle nous entraîne avec une inquiétante étrangeté et une fausse légèreté, à s'y méprendre